Marie-Line Brunet
A toutes les femmes qui chargent bien trop sur elles et qui ont du mal à lâcher.
Prendre en charge est un automatisme, que ce soit en famille, au travail, ... Tout ce poids vous étouffe progressivement car il ne laisse aucun espace pour vous remplir de ce qui vous nourrit véritablement.
Même si ce n’est qu’une généralité, je le vois régulièrement en consultation, les hommes ont globalement beaucoup moins de mal à s’autoriser du temps pour eux, ils en ont même besoin. Prenons exemple !
En tant que femmes, nous avons été conditionnées à prendre soin. Nous devons apprendre à nous donner à nous-même au lieu de constamment donner à l'extérieur. Au début, une petite voix vient nous dire que c’est mal, que nous sommes égoïstes... Le mental se rebelle chaque fois que nous modifions un automatisme car il a peur. Peur de ne plus être celui qui contrôle.
Par expérience, je sais qu’il n’y a pas de liberté sans culpabilité, du moins au début car celle-ci s'estompe progressivement quand s’autoriser du temps pour soi devient naturel.
La reconnexion à soi est fondamentale, c’est le seul moyen de se recharger, de se sentir plein et vivant à l'intérieur, pour pouvoir mieux redonner ensuite.
Tout le challenge est de placer des actions au quotidien pour disposer de cet espace intérieur, pour se familiariser avec, l'apprivoiser et ne plus en avoir peur. Une simple balade, un moment de sport, bref, un moment plaisir quel qu'il soit pour sortir de la "To do list" et des "Il faut".
Apprenez à lâcher ce qui vous vide, commencez par remettre en cause ces "je dois", "il faut" : cette règle si importante à vos yeux au travail ou pour vos enfants par exemple, est ce qu’elle vous apporte vraiment ou vous épuise car c’est une lutte permanente que de la maintenir? En vous rendant la vie plus facile, vous aurez un quotidien plus fluide.
Cela demande de mettre des limites, de dire non. Ensuite, de passer par une phase de vide, vide de toutes ces tâches habituelles et automatiques, vide de ce rôle que vous maintenez à la perfection et qui même s'il vous épuise, remplit une partie de vous malgré tout, celle de mériter votre place, celle d'être utile.
Seulement en apprivoisant ce « vide » ou ce « non-faire », vous prendrez conscience de vos besoins réels, bien au-delà du rôle que vous jouez, là où la vie est bien plus légère ! Et par là même, vous laisserez l’espace nécessaire aux autres pour qu’ils puissent eux aussi prendre en charge
